Budgets des universités

And the winner is…

20-04-2017

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Fig. 1 Budgets des universités françaises rapporté au nombre d’étudiants inscrits. Les moyennes indiquées en pointillés sont des moyennes nationales. Les budgets des universités varient de moins de 6000€/étudiant/an à 13000 €/étudiant/an. La moyenne des budgets par étudiant des écoles d’ingénieurs publiques (~ 16000 €/étudiant/an) est près de deux fois supérieure à celle des universités (~ 8000 €/étudiant/an). La dotation de l’état aux universités est, quant à elle, de 7000 €/étudiant/an</p>

Sources et méthodes Cette estimation repose sur trois sources de données. Pour les universités, le nombre d’étudiants provient de la base de données en ligne du MESR. les effectifs sont ceux de 2012. En ce qui concerne le budget, en l’absence de données publiques hors les dotations 2014 publiées par L’Étudiant, nous avons dû chercher sur internet et pour chaque université son budget consolidé. L’essentiel des données provient des rapports de l’AERES (aujourd’hui HCERES). Suivant l’université, l’année pour laquelle nous avons trouvé un chiffre «officiel» varie entre 2011 et 2015 (budgets prévisionnels). Ces budgets varient de façon relativement marginale d’une année sur l’autre.

Étant donné que les effectifs étudiants sont en croissance rapide depuis 2012, la dépense par étudiant à l’université est probablement inférieure à ce que nous rapportons. Enfin, la dépense par étudiant calculée ici est une valeur maximale car une part du budget, qui peut être importante pour certaines universités scientifiques, est consacrée au financement d’activités de recherche.

Pour les écoles, les chiffres proviennent du classement 2013 de L’Usine Nouvelle et représentent un échantillon de 126 écoles d’ingénieurs dans lequel nous n’avons conservé que les écoles de statut publique ou possédant un contrat quadriennal ou quinquennal avec l’État.

Les moyennes sont des moyennes pondérées de la distribution (elles tiennent compte du fait que la distribution des Écoles d’ingénieurs est asymétrique par exemple). Si on ne tenait pas compte de cette asymétrie le budget des écoles d’ingénieurs serait en moyenne de 20000€ par étudiant et par an.

Enfin l’augmentation du nombre d’étudiants et la stagnation des budgets des universités ne remet pas en cause la validité ce graphique, bien au contraire.

Encore un petit effort

21-04-2017

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Fig. 2 Budgets des universités franciliennes et des cinq premières universités du classement de Shanghai rapportés au nombre d’étudiants inscrits. La moyenne indiquée en pointillés correspond à la moyenne nationale du budget par étudiant. Il y a fort à craindre que les multiples fusions en court ne changent rien à cet état de fait. Avec ou sans Idex.

Sources et méthodes Pour les sources de données voir « And the Winner is…». Pour les universités américaines les données proviennent des informations fournies sur leurs sites web en 2015.

Visibilité des universités: le fantasme de la taille

24-04-2017

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Fig. 3 Histogramme du nombre d’universités en fonction de leurs effectifs étudiants. Pour les États-Unis, on a considéré les universités dites de recherches qui sont les plus proches de nos universités.

Un regroupement d’universités au sein d’un nouvel EPSCP aboutit à la création d’un ensemble de très grande taille. Les fusions d’universités, réalisées ou en préparation, taquinent les 100 000 étudiants. De tels ensembles sont-ils la norme dans les pays les plus «performants» ? Nous disposons de données pour l’Angleterre et les États-Unis (dont les établissements occupent les dix premières places du funeste classement de Shanghai), et l’Italie (qui occupe un «rang» similaire au nôtre).

Quand on compare la distribution de taille des établissements on se rend compte que les universités américaines, anglaises, italiennes et françaises présentent des distributions de taille quasiment identiques. La taille moyenne d’un établissement oscille autour de 15000 à 20000 étudiants et n’a rien à voir avec la qualité de ce qui s’y fait. La taille des établissements résulte visiblement un processus d’auto-organisation indépendant des politiques publiques d’enseignement supérieur (différentes dans ces quatre pays). Pour information la moyenne des effectifs étudiants des vingt premiers établissements du funeste classement est de 22000 étudiants.

On pourrait même aller plus loin en constatant que la rareté des très grands établissements suggère a contrario qu’ils ne sont pas optimaux (en terme de gestion, d’efficacité, de qualité de l’enseignement etc…). Si tel est le cas, regrouper les établissements au sein d’un unique établissement public organisé de façon pyramidale est non seulement inutile pour la recherche et l’enseignement mais probablement dangereux.

Prendre une longueur d’avance

26-04-2017

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Fig. 4 Évolution des dépenses de R&D effectuées dans les universités et les organismes publiques de recherche en Allemagne et en France en millards de $ 2010.

Source: Main science and technology indicators de l’OCDE. la dépense de R&D effectuée dans l’ESR publique est quantifiée par deux indicateurs de l” Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE): le HERD (Higher Education Expenditure on R&D) et le GOVERD (Government Expenditure on Intramural R&D)

Budget des programmes «Formations supérieures et recherche universitaire» et «Vie étudiante» depuis 2010.

11-10-2018

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Fig. 5 Budget des programmes «Formations supérieures et recherche universitaire» et «Vie étudiante» depuis 2010 en € constants

Les données proviennent des lois de finances initiales, votées en fin d’année précédent l’exercice. Le budget 2017 a été voté en 2016 par exemple. Les euros 2010 sont calculés en corrigeant de l’inflation. On voit que la progression en euros courant correspond essentiellement à une simple compensation de l’inflation et non à un investissement supplémentaire à l’exception du budget 2017 voté sous le ministère de T. Mandon.

Source:

Évolution des budgets des programmes de recherches de la MIRES en euros constants.

11-10-2018

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Fig. 6 Budget des programmes de recherches depuis 2010 en € constants.

Une fois corrigée de l’inflation, la courbe des investissements en recherche montre qu’en 2019 le volet recherches de la MIRES n’aura toujours pas retrouvé les niveaux d’investissements de 2010.

Le budget des programmes est obtenu en sommant les différentes missions. Il s’agit de «Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires», «Recherche spatiale», «Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables», «Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle», «Recherche duale (civile et militaire)», «Recherche culturelle et culture scientifique», «Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources» (ce programme disparaît dans la LFI 2015 et le budget correspondant est affecté dans le programme concernant les recherches pluridisciplinaires

Sources:

Évolution de l’investissement par étudiant en euros constants.

12-10-2018

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L’investissement par étudiant est calculé à partir des budgets en euros constants et du nombre d’étudiants inscrits à l’université. SANS COMMENTAIRES !!!

Sources. Les chiffres proviennent des statistiques du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Données disponibles au téléchargement sur le site open data du MESR jusqu’en 2016. Pour 2017 cf la dernière note parue sur le site. Pour 2018 et 2019 on a estimé une croissance basse de +20 000 étudiants par ans.

Dernière modification le 2023-03-21