Romain Amiot

LGLTPE Lyon

Impact du climat sur l’écologie des

reptiles à l’échelle des temps

géologiques

La problématique centrale des études que je mène au sein du laboratoire de Géologie de Lyon, Terre, Planètes, Environnement (LGL-TPE),  vise à identifier et caractériser les facteurs qui contrôlent la distribution latitudinale de la biodiversité continentale pour des temps anciens, et à comprendre leur impact sur les vertébrés en termes d’adaptations écologiques et physiologiques. J’utilise pour cela deux approches complémentaires que sont la paléontologie systématique (inventaire de la paléobiodiversité) et la géochimie isotopique (thermométrie isotopique, traçage isotopique des milieux et modes de vie). 

    Cette problématique structure mon activité de recherche autour de plusieurs axes qui sont 1) le développement de proxies, tels que l’établissement d’équations de fractionnement isotopique entre tissus minéralisés de vertébrés et leur environnement, 2) L’amélioration des protocoles analytiques permettant la mesure isotopique d’éléments dans des matrices parfois complexes telles que la bioapatite, et 3) l’application de ces proxies à des questions paléontologiques (écologie, thermophysiologie de vertébrés anciens) et paléoenvironnementales (paléoclimat, nature du milieu de vie). Je mène chacune des étapes de ces différents axes, depuis la conception du protocole d’étude, l’échantillonnage sur le terrain, la préparation chimique et la mesure isotopique des échantillons à la publication des résultats. 

    Mes recherches s’appuient sur la plate-forme de géochimie isotopique « GENESIS » dont j’assume la codirection scientifique, ainsi que sur des collaborations au sein de l’équipe de paléontologie et paléoenvironnement (4PAL) du LGL-TPE, de collaborations nationales et internationales, sur l’encadrement d’étudiants du Master au doctorat, et de postdoc. 

le projet scientifique que je compte mener ces prochaines années sera focalisé sur l’analyse des contraintes environnementales et écologiques affectant le succès reproducteur des reptiles et plus précisément des dinosaures non-aviens, et la réponse adaptative de ces vertébrés en termes de stratégies de nidification et d’incubation des œufs, et d’extension latitudinale de leur environnement de reproduction.